Avec un esprit rebel, Bayamo a donné naissance aux praticiens qui cherchent dans la culture un voie appropriée pour étancher leur soif de progrès. Ils optèrent, entre autres, pour le journalisme, le droit, la poésie et la musique. Les gens héroïques de Bayamo ont choisi leur chemin dans la vie : Francisco Vicente Aguilera abandonnait sa religion et sa vie confortable pour se dévouer aux efforts d'organisation de la guerre d'indépendance; de même pour Carlos Manuel de Céspedes, musicien amateur lié aux débuts de la " trova " à Bayamo, Pedro Figueredo Cisneros (Perucho) qui improvisa l'hymne national pendant la prise de sa ville natale et José Fornari, étroitement lié aux politiques de l'époque, utilisait le journalisme de différentes façons pour défendre l'indépendance et l'identité culturelle de son peuple.

Déjà au 20e siècle, l'illustre poète de Manzanillo, José Manuel Poveda, menait en 1913 avec Agustín Acosta et Regino Boti, un mouvement de rénovation poétique qui placait la poésie cubaine parmi les plus élevées du continent.
Héritant de vertus patriotiques et culturelles de ses prédécesseurs, Celia Sánchez Manduley, combattante clandestine et guérillera héroïque de la guerre de Libération Nationale, s'est dévouée au triomphe de la révolution en 1959, à promouvoir la culture, à créer des installations récréatives comme celle du Parc Lénine de La Havane; à créer des communautés agricoles et à voir au maintien du patrimoine historique et la quête de la liberté.